Arlette Cousture - bonne fête des Mères
     
 
   
 
     
7 mai 2015
 
  JOYEUSE FÊTE DES
MÈRES
 
 
 
 
  Au nom d’Arlette Cousture, bonne fête des mères!

Si vous ne l’avez pas encore fait, offrez à maman un cadeau original et rempli d’amour : Arlette Cousture vous présente le recueil de douze nouvelles Pourquoi les enfants courent-ils toujours après les pigeons ? 
 
 
 
 

« Sophia, benjamine d’une famille de neuf enfants, n’avait jamais reçu de taloche, tout au plus une main levée pour la calmer ou la faire fuir. Elle avait été une enfant sage, il est vrai, mais elle avait toujours cru que ses huit aînés avaient épuisé la banque de taloches de sa mère, veuve. Beaucoup plus tard, elle avait compris qu’une femme, mère par erreur ou par miracle à quarante-huit ans, les cheveux presque blancs et les seins lourds de lait, pouvait changer. Elle avait donc été l’enfant gâtée de tous et sa mère s’était même permis de l’embrasser plus fréquemment qu’à Noël, au Jour de l’an et à son anniversaire. Sa mère l’avait appelée « mon trésor divin, mon ange, ma fille à moi », traitement qu’aucune de ses cinq sœurs n’avait reçu. Sophia s’était laissé bercer par ces mots doux, cueillis à même les bouquets du dimanche. Sa mère s’était également permis de lui caresser doucement le dos et elle ne s’était pas privée non plus de lui effleurer le front de ses lèvres amincies et légèrement rêches. C’est à cette mère-là que Sophia espérait ressembler lorsqu’elle appelait son Antonio, « angelo mio ». 


Venezia Italie, 1952, nouvelle 3, recueil Pourquoi les enfants courent-ils toujours après les pigeons ?
 
 
     
Les Éditions Cousture
210, Allée des Sorbiers
Brossard, Québec, Canada
J4X 2Z7
 
 
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